25.1.06

My éthique is fouting le camp...

A suivre, les tribulations de Mayetic, ou comment les politiciens s'amusent à casser les entreprises qui leur déplaisent.

Les podcasts à écouter d'urgence : Affaire Mayetic

Vous noterez la répétition, dans le plaidoyer de Bruno de Beauregard, des termes "esclave" et "esclavage", termes qu'on nous accuse souvent, nous libertariennes et libertariens, d'employer à tort et à travers. "Je refuse d'être un esclave", affirme Bruno de Beauregard à plusieurs reprises. Il en paye aujourd'hui le prix. Chapeau bas devant un homme libre. Le journaliste qui l'interroge, lui, a l'air d'un serin, mais au moins il a eu l'honnêteté de ne rien couper au montage.
 

De l'incohérence des libéraux-conservateurs

Un exemple entre mille, ou entre des millions, dans cet article de Valeurs actuelles, la tribune de Sophie de Menthon : "Urssaf et harcèlement". On critique à juste titre l'URSS-annexe-française : "L’Urssaf a tous les droits", mais on se garde bien de remettre en cause sa légitimité. Il faudrait savoir : vous tolérez l'Urssaf, ou pas ? Si vous admettez qu'un tel monstre a le droit de s'immiscer dans la vie des entreprises, ne venez pas après vous plaindre des "abus de droit" qui sont de son fait. Le point qui vous échappe est que nul n'a le droit de s'immiscer dans la vie des entreprises (comme des particuliers), si ce n'est les propriétaires eux-mêmes.

Un autre exemple, la dissidence blanche de Christian Combaz. Un manifeste pas très clair. Que veut-il ? De nouvelles interdictions sans doute. Non aux jeux vidéo violents, non aux trafics d'armes, etc. Pour d'autres lib-cons ce sera non aux musulmans, non à l'immigration, non à l'arrivée des produits made in China, etc. Ainsi les lib-cons renforcent-ils l'emprise du pouvoir, tout en se plaignant très souvent des débordements de ce même pouvoir.

C'est ce que je reproche aux lib-cons (que j'aime bien par ailleurs) : à tout instant, ils sont conscients des libertés rognées par le pouvoir, mais ils n'osent pas remettre en cause ce pouvoir, qui pour eux reste légitime. Ils critiquent certaines de ses actions, mais en réclament d'autres. Ils ne se rendent pas compte de l'incompatibilité entre démocratie et libéralisme : la démocratie n'est qu'une forme de dictature, celle d'une majorité, alors que le libéralisme est le respect absolu de la minorité et de l'individu, ce qui interdit au pouvoir exécutif tout interventionnisme et le cantonne à sa seule fonction utile : le respect du droit de l'individu, qui peut être assuré par un état ultraminimal (minarchisme) ou des agences privées (anarcho-capitalisme).
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Hier j'ai pu entendre quelques bribes de l'émission radio de mon lib-con préféré, Claude Reichman (récemment qualifié d'homme d'extrême-droite par les ignorants de RMC). Toujours la fin du monopole de la sinistre SS et l'attitude des politichiens : "C'est une honte démocratique. Mais dans les faits, les gens se libèrent, et les caisses commencent à se faire beaucoup de souci". Jean-Christophe Mounicq (qui aime bien taper sur les fonctionnaires, c'est son moindre défaut) souligne l'ambiguité des libéraux, et des "Cercles libéraux" (ainsi appelés parce qu'ils tournent en rond) qui proposent dans des colloques mille remèdes pour soigner la Sécu, mais omettent de parler de la fin du monopole. A côté d'informations plutôt douteuses (le Pen à 30% d'après les RG, la forte probabilité d'une élection présidentielle anticipée en 2006...) j'ai bien aimé le qualificatif de "chevalier du Déclin" appliqué à Chirak par un invité de Reichman... Il faudra décidément que j'écoute cette émission plus souvent, en oubliant qu'à Radio-Courtoisie il n'y a pas que des libéraux qui s'expriment, hélas.

Pour en revenir aux lib-cons, je leur reproche d'avoir tiré le libéralisme vers l'atlantisme et vers le conservatisme, et souvent vers le nationalisme, et vers la droite, alors que le libéralisme n'est ni de droite ni de gauche, il les renvoie dos à dos. En revanche, ceux qui, au lieu de vitupérer contre la décadence (vieux thème droitier), ont choisi d'agir concrètement, tel Claude Reichman, ont droit à tout mon respect.
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Cela n'a rien à voir avec ce qui précède, mais je viens de me rendre compte que les alter-comprenants d'Indymedia ont récupéré ma prose subversive : La Faillite, nous voilà. Bravo et merci à eux. Allez, encore un effort, jeunes gens ! Vous allez finir par comprendre que l'Etat n'est pas la solution, mais bien le problème !
 

22.1.06

Justice en flagrant délire

Pour ceux qui croient encore en la justice de leur pays, et qui n'ont pas été assez dégoûtés par Outreau, je recommande le cas Kaas. André Kaas, accusé injustement du meurtre de sa femme, passe 3 ans en prison. Personne ne s'occupe de ses 5 enfants, et à sa sortie (le dossier étant vide, l'affaire se termine par un non-lieu) les impôts lui piquent le très maigre dédommagement que lui accorde l'Etat. Il en a fait un livre : Pas de pitié pour les innocents (pour plus d'infos, faire une recherche Google sur André Kaas).

Comme on le sait, dans notre démocratie totalitaire, les magistrats sont irresponsables. Qu'un innocent aille en prison ou qu'un criminel soit libéré et plonge dans la récidive ne les empêchera pas de dormir. L'argent volé au contribuable n'en continuera pas moins d'aller chaque mois dans leur poche.

André Kaas, qui se bat toujours pour être dédommagé, ne veut pas dire que "l'Etat est pourri", car ce serait un "discours nihiliste", dit-il, et il ne veut pas donner cette image à ses enfants. Eh bien, je le dirai à sa place : l'Etat est pourri du haut jusqu'en bas, la justice aussi, les politiciens, les énarques et la plupart des fonctionnaires sont des parasites qui vivent dans la pourriture qu'ils affectionnent tant.

En bonne anarchiste libertarienne, je n'ai pas le moindre respect pour toutes ces "institutions" étatiques, que ce soit la justice ou l'insécurité sociale, qui sont soit inutiles, soit illégitimes et criminelles. Mais comme je ne suis pas une nihiliste, mais une anarcho-capitaliste à l'esprit constructif, je ne vois de solution que dans la privatisation des rares fonctions utiles de l'Etat, avec par exemple des tribunaux privés rémunérés par leurs clients plutôt que par le vol étatique, et responsables de leurs erreurs, comme la moindre des entreprises.

Aux éternels sceptiques qui me diront : "comment feront les plus pauvres si la justice est payante ?", je répondrai que c'est un problème classique d'assurances. Pour quelques dizaines d'euros par an vous trouvez des assurances "assistance juridique" (j'en ai pris une, au cas où mon voisin fonctionnaire m'accuse un jour de le calomnier dans mon blog)...
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PS : merci à maître Eolas qui doit supporter de temps en temps mes élucubrations sur son blog...

 

15.1.06

En France, rien de neuf...

Non, je n'achèterai pas le Point de cette semaine, dans lequel l'excellent Jacques Marseille publie un article sur "le grand scandale français". Sont notamment épinglées les dépenses de santé inconsidérées : blocs opératoires dans les hôpitaux publics non utilisés en raison des 35 heures, prescriptions abusives de cures thermales (coût : 160 millions d'euros à la sinistre Sécu), prescriptions abusives de transports par ambulance, explosion des arrêts maladie (en permanence 10% des personnels dans le secteur public, et 12% dans l’enseignement), etc.

Je ne lirai pas cet article parce que c'est du déjà-vu. Et la conclusion, comme toujours, est la plus bête et la plus conventionnelle qui soit. "Un simple effort de chacun permettrait de réduire la dette du pays et de baisser les impôts", nous est-il dit. Drôle d'idée de devoir faire un effort pour ne pas dépenser l'argent qui n'est pas le sien ! Le payeur-contributeur aveugle, en toute logique, a le droit aussi de dépenser aveuglément, puisque le système est bâti sur l'irresponsabilité de haut en bas, de l'assujetti jusqu'au prescripteur, en passant par le syndicat "gestionnaire" et le politicien qui fait l'éloge du "modèle social" que personne ne nous envie. La responsabilité commence d'abord par la liberté de choix, et non par les prélèvements obligatoires et les contraintes étatiques. On siphonne les ressources des gens sans leur demander leur avis, et après ça on a le culot de dire "si chacun y mettait du sien, ça irait mieux" !
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Apparemment un nouveau parti est en gestation : Alternative libérale. Je crois que c'est l'équipe de Liberté Chérie qui est derrière. Ce n'est pas un parti libertarien, mais c'est mieux que rien. Au moins quand on créera le parti libertarien, d'autres auront essuyé avant nous les plâtres et les crachats de la foule... Ou bien auront disparu, absorbés par l'Union des Moins Pires, parce que c'est ce qui leur pend au nez. Quand on commence à transiger sur ses idées, pour ne pas effrayer le bon peuple avec des propositions trop libérales et trop iconoclastes, par peur d'être diabolisé, on se trouve tout heureux de finir en force d'appoint. Ainsi se perpétue la France soviétique. Mais j'arrête les procès d'intention, et j'attends de voir.
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J'ai mis un lien vers le blog "révolution bleue". En tant que libertarienne pragmatique, je soutiens cette initiative de Claude Reichman, bien que je ne me fasse pas d'illusion. Je regrette qu'il y ait dans cette action trop de libéraux-conservateurs, voire des extrême-droitiers. Chanter la Marseillaise, très peu pour moi, je préfère le Chant du départ (vive l'expatriation). Et la "dhimmitude", franchement, j'en ai rien à cirer.
 

9.1.06

En vrac.

Bonne année 2006 à tous ! Et bonne santé ! Essayez de vous passer au maximum du garde-chiourme garde-malade étatique appelé SS, le seul garde-malade qui pratique encore la saignée sur les personnes en bonne santé (c'est Dracula croisé avec Diafoirus). Soigner, non ; saigner, oui. Telle est sa devise.

Notre forum "Quittons la Sécu" a dépassé les 200 membres. Comme toujours, les travailleurs indépendants sont à la pointe du combat, mais les salariés de plus en plus s'interrogent sur les modalités du passage aux assurances privées.

On parle beaucoup d'euthanasie dans les infos de "santé publique". Moi je suis évidemment pour l'euthanasie... de la sinistre Sécu, puisque celle-ci est condamnée de façon inéluctable. Elle devrait avoir de toute façon une mort douce, à moins d'une complication subite pour endettement excessif.

L'institut Turgot a publié une étude sur la santé : "Santé publique, santé en danger", préfacée par Pascal Salin et Henri Lepage. Ce rapport démythifie le système français, fondé sur la fausse gratuité, le monopole, la planification centralisée, systèmes déjà abondamment testés dans les pays de l'Est, avec les résultats que l'on connaît. Selon les préfaciers, ce caractère public et centralisé voue toute réforme à l'échec. La SS est le résultat du "marché politique" français, qui répond à l'idéologie égalitariste. La seule issue est le retour à un système concurrentiel, mais le chemin risque d'être long : on ne quitte pas un monopole d'inspiration soviétique facilement. L'auteur du rapport, Jean-Luc Migué (qui a écrit en 2001 un livre Le monopole de la santé au banc des accusés) propose, pour faciliter la transition, un système de "compte d'épargne santé" alimenté par chaque assuré et destiné à régler les dépenses de santé personnelles, dans les limites d'une franchise, le système collectif restant en vigueur au-delà de la franchise, donc pour les gros risques. Bon, pourquoi pas ?

A signaler aussi les excellentes études de Georges Lane sur l'Economie appliquée de l'organisation de la Sécurite sociale. J'emprunte à Georges ce magnifique schéma descriptif de l'organisation désorganisée de la sécurité antisociale. Une belle usine à gaz technocratique, produit de l’art industriel du XXe siècle, léguée en 1945 par la cinquième colonne soviétique.



Attention, une maladie à virus sévit ces derniers temps. Elle s'appelle la mitterrandolâtrie pathogène. Vous vous réveillez un beau matin en criant : "Tonton, rends-moi mon pognon" et vous partez rue de Solférino en pleurant à chaudes larmes. Là vous y retrouvez d'autres malades aussi atteints que vous. Avec ce virus, la France est encore aux ordres d'un cadavre, dirait Druon. Mais heureusement, la Brigade de l'argent des Français veille au grain. On ne nous refera pas deux fois le coup de Jarnac du socialisme à visage humain.